The Irish Workhouse Centre

Si vous aimez les lieux marquants, alors nous vous conseillons la visite de l’Irish Workhouse Centre. Situé dans la charmante ville de Portumna, dans le comté de Galway en Irlande, ce lieu hors normes a le mérite de nous faire réfléchir. Car il s’agit d’un musée dédié aux tristement célèbres « maisons de travail », qui ont accueillis des irlandais par milliers durant la Grande Famine irlandaise. Leur principe était simple : ils offraient le gîte et le couvert aux plus démunis, en échange d’un travail digne du bagne…

Visiter l’Irish Workhouse Centre

Découvrez les coulisses des maisons de travail irlandaises au temps de la Grande Famine

Les irlandais tentent d’entrer dans les maisons de travail – Domaine public

Dédié à l’histoire des workhouses (maisons de travail) en Irlande, ce centre offre une vision éclairante et souvent émotionnelle sur un aspect sombre de l’histoire irlandaise.

Pour rappel, le système des workhouses a été instauré en Irlande au 19e siècle, principalement comme une réponse à l’extrême pauvreté et à la famine irlandaise. Dans ces institutions, les indigents étaient logés et nourris en échange de travaux forcés. Bien que créées dans l’intention de fournir un abri et de l’emploi, ces maisons étaient souvent associées à des conditions de vie terribles et à une stigmatisation sociale intense.

On estime ainsi que les familles étaient séparées dès leurs entrées : enfants à part, femme et hommes dans des quartiers distincts. Les pensionnaires devaient tous travailler (enfants compris), s’acquittant de travaux d’une grande pénibilité. A cela s’ajoutait une autre condition : les irlandais de ces workhouses étaient condamnés à l’enfermement : impossible de sortir de ces maisons de travail à partir du moment où ils acceptaient d’y entrer.

Ils y vivaient donc comme de véritables prisonniers, ne pouvant ni sortir, ni fuir.

Leur seule consolation était d’être assuré de manger chaque jour…

Toutefois, les conditions de vie étaient d’une grande dureté. En plus du travail harassant, la population vivant dans ces workouses est exposée à la maladie, aux épidémies. Leurs cellules pour dormir sont glaciales…

Autant de conditions qui précipitent la mort de nombreux enfants et personnes âgées. Ainsi, on estime que près de 200 000 personnes y auraient péris durant la Grande Famine.

Les Expositions du Centre

Qu’on se le dise : une visite de l’Irish Workhouse Centre reste une expérience loin d’être gaie. Toutefois, elle s’avère cruciale pour mieux comprendre à quel point les irlandais ont pus souffrir au cours de la Grande Famine.

Pour cela, l’Irish Workhouse Centre vous propose une plongée en ces temps troublés. Une des forces du lieu est sa capacité à personnaliser les histoires tragiques des individus qui ont vécu dans ces établissements. À travers des témoignages écrits, des photographies et même des objets personnels, vous pouvez ressentir la vie et les luttes de ces personnes.

Vous serez saisis d’effroi en découvrant les conditions catastrophiques dans lesquelles vivaient les pensionnaires de ces maisons de travail. Digne d’une véritable prison, ce bagne volontaire, symbolisait à l’époque l’une des seule issue possible pour survivre à la famine. Pourtant, ces maisons étaient synonymes d’enfer. Un lieu dont peu de personnes parvenaient à réchapper.

Et pour mieux comprendre cette réalité de l’époque, le musée a travaillé spécialement sur la possibilité d’une immersion complète. Le centre a donc minutieusement reconstitué divers espaces typiques, de la salle à manger aux dortoirs de ces maisons de travail, pour permettre aux visiteurs de se plonger dans l’ambiance sinistre de l’époque.

Ajoutez à cela l’exposition d’objets usuels de l’époque : assiette, vêtements, lits, couvertures… Tout les vestiges de cette époque sont soigneusement présentés sous vitrine.

Par ailleurs une série de documentaires et des interviews d’experts et vous comprendrez à quel point le musée vous offre une analyse complète sur le système des workhouses irlandais.

Attendez-vous cependant à une expérience 100% émotionnelle. Impossible de sortir du musée sans se sentir marqué par la visite.

Une visite à faire néanmoins, tant elle reste authentique et forte.