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Bono (Paul David Hewson) est un célèbre chanteur, leader du groupe irlandais U2. Haute personnalité du rock, Bono s’illustre également au travers de la politique, et se mobilise pour des causes humanitaires, impliquant notamment l’Afrique. Un personnage haut en couleurs, qui sait donner de la voix en toute circonstance !
Paul Hewson, aka Bono – cc
Paul David Hewson naît le 10 mai 1960 à Dublin, dans une famille aux moyens modestes. Il perd sa mère à l’âge de 14 ans, et mène alors une adolescence mouvementée, marquée par la rébellion. Dès les années 70, Paul intègre le Lypton Village, une bande de quartier, qui joue de la musique dans les espaces publics. Il y fait alors la rencontre de Gavin Friday, et de Derrek Rown (Guggy).
Mauvais guitariste, il parvient toutefois à de bons résultats au chant et décide de pousser l’expérience plus loin. Il répond donc à une annonce publiée dans son école, postée par Larry Mullen Jr. pour former le groupe U2. Il rejoint alors The Edge, Larry Mullen Jr et Adam Clayton, et décide de se faire appeler Bono.
Ce nom de scène « Bono » provient d’un surnom basé sur « Bono Vox, »en référence à un magasin d’audition basé à Dublin. Cette expression latine signifie « bonne voix ».
Bono devient le parolier officiel du groupe, et accompagne occasionnellement ses morceaux à la guitare. Très vite, Bono et sa bande multiplient les petites scènes, se font remarquer par des producteurs et maisons de disques, et signent leur premier contrat. Ils enregistrent alors leurs premiers albums, et connaissent un succès fulgurant.
Bono – U2start – cc
Bono est un personnage particulièrement charismatique, qui n’hésite pas à briser son image auprès des médias à chaque occasion. Sa voix, raide et marquée par sa consommation de cigarillos, en a fait l’une des plus belles voix du rock.
Il faut dire que le timbre vocal de Bono est incontestablement unique. Avec une tessiture qui oscille entre le baryton et le ténor, il est capable de passer d’un murmure à un cri en un instant. Son style vocal est souvent décrit comme passionné et expressif, avec un sens inné du drame qui peut élever une simple mélodie en une expérience envoûtante. Les chansons comme « With or Without You » et « One » en sont des exemples parfaits, où sa voix explore des nuances de vulnérabilité et de puissance.
Au cours de sa carrière, il n’hésite pas à chanter aux côtés des plus grands, qu’il s’agisse de Pavarotti, Beyoncé, des Corrs…etc. Des choix éclectiques, qui lui permettent sans cesse de se renouveler.
Ce qui est fascinant chez Bono, c’est sa polyvalence. Que ce soit dans des ballades, des hymnes rock ou des morceaux plus expérimentaux, il sait adapter sa voix pour servir la chanson. En témoignent les albums de U2 qui ont traversé différentes époques et styles musicaux, du post-punk des débuts avec « Boy » à l’exploration électronique de « Zooropa » et « Pop ».
Bono n’est pas seulement un chanteur, il est aussi un interprète hors pair. Sa présence scénique est électrisante, capable de captiver des stades entiers. Il utilise souvent sa voix comme un instrument à part entière, jouant avec des effets et des modulations pour créer une expérience immersive.
Bono n’est pas seulement un artiste, mais aussi un activiste qui sait que chaque concert est une opportunité de sensibiliser sur des questions qui comptent. C’est cette combinaison de talent musical et d’engagement social qui en fait une figure à la fois admirée et parfois controversée. Mais une chose est sûre : quand Bono parle, les gens écoutent.
L’un de ses premiers engagement a été révélé au travers de la chanson Sunday Bloody Sunday, où il condamne fortement les conflits en Irlande du Nord.
Il s’est également impliqué dans des causes humanitaires concernant l’Afrique, et a ainsi contribué à annuler la dette de certains pays africains grâce à son programme « DATA ». Même chose pour le SIDA, la tuberculose, et la malaria, où Bono milite encore de nos jours pour l’acheminement de médicaments génériques en Afrique pour soigner les malades atteints par ses virus mortels.
Sa participation à de nombreux concerts caritatifs on en fait l’un des fers de lance des causes humanitaires et politique. A chaque injustice ou à chaque sujet sensible, Paul Hewson n’a jamais hésité à se faire entendre, utilisant sa voix et sa notoriété pour mettre en lumière des situations dramatiques trop souvent passées sous silence.
Voici quelques moments notables où il a utilisé la scène comme une plateforme pour des causes politiques :
Durant la tournée « Zoo TV » dans les années 1990, Bono se transformait en personnage satirique nommé « The Fly », utilisant le spectacle pour critiquer les médias et la culture de la célébrité. Ce fut une déclaration politique contre le voyeurisme médiatique et l’obsession de la société pour le spectacle.
En 2001, Bono a profité de la tournée « Elevation » pour mobiliser les fans autour du Sommet du G8 à Gênes. Il a encouragé les spectateurs à soutenir la campagne Drop the Debt (« Annulez la Dette »), qui visait à annuler la dette des pays pauvres.
Bono et U2 ont toujours pris position pour la paix en Irlande du Nord. Lors d’un concert emblématique à Denver en 1987, quelques jours après l’attentat de l’IRA à Enniskillen, Bono a critiqué la violence de l’IRA sur scène, affirmant que cette action trahissait les idéaux de la révolution irlandaise.
Au fil des ans, Bono a utilisé ses concerts pour promouvoir l’organisation ONE Campaign, qui lutte contre la pauvreté extrême. Il invite souvent les spectateurs à rejoindre l’organisation et à agir.
Bien que ce ne soit pas une « scène » au sens traditionnel, Bono a utilisé sa notoriété pour s’adresser aux dirigeants mondiaux. En 2000, il a parlé à l’ONU, exhortant les nations à soulager la dette des pays pauvres et à lutter contre le SIDA.
Au fil des ans, Bono a reçu de nombreux prix pour ses efforts humanitaires et ses réalisations dans le monde de la musique. Il a même été nominé pour le prix Nobel de la paix.
En 2005, il a été nommé Personne de l’année par le magazine Time, conjointement avec Bill et Melinda Gates, pour son travail philanthropique.
Bono & The Edge : A sort of Homecoming, with Dave Letterman
Cela peut-être étonnant, mais Bono est un personnage qui suscite à la fois l’admiration et la controverse en Irlande. Bien qu’il soit célébré en tant que musicien de renommée internationale et philanthrope engagé, il reste également hautement critiqué par les irlandais.
D’un côté, son groupe, U2, a permis de placer l’Irlande sur la carte musicale mondiale et a contribué à forger une identité culturelle irlandaise moderne.
D’un autre côté, Bono est largement critiqué pour certaines de ses actions et décisions, notamment en ce qui concerne les questions fiscales. Ainsi, U2 a été sous le feu des critiques pour avoir transféré une partie de ses actifs aux Pays-Bas pour bénéficier d’un régime fiscal plus favorable, alors même que Bono s’exprime publiquement sur l’importance de l’aide internationale et de la justice sociale.
Ce genre de démarche a été perçu par certains comme hypocrite et a entaché son image publique.
De plus, la nature même de son activisme est également sujette à débat. Tandis que certains saluent son utilisation de la célébrité pour attirer l’attention sur des questions importantes comme la pauvreté en Afrique, d’autres lui reprochent de simplifier des problèmes complexes ou de donner une image « sauveur blanc » qui peut être mal interprétée.
De plus, sa mégalomanie, couplée à son rapport profond avec la religion en font un personnage sujet à polémique. Même à l’intérieur du groupe, son engagement a parfois fragilisé l’unité de U2. Les membres de la formation, lu reprochaient régulièrement son emballement et sa propension à aller trop loin.
Fort heureusement, son engagement n’a jamais mené à la fin du groupe, et Bono a su reconnaître avec le temps ses excès. Un aveu qu’il fait dans le superbe documentaire « Bono & The Edge : A sort of Homecoming, with Dave Letterman » diffusé sur Disney +.
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